Types de dangers

Un vent violent exerce une force considérable sur votre bâtiment, force qui peut être multipliée par les tourbillons de vent qui se forment. Ces forces peuvent littéralement « aspirer » le toit et la façade. Dans le pire des scénarios, les parties de bâtiment qui se détachent ou qui tombent peuvent blesser des personnes. Et c’est sans compter que les tempêtes sont souvent accompagnées de grêle et de pluies intenses.

Plus d’un tiers des dégâts causés par des événements naturels sont dus à la grêle. En Suisse, les averses de grêle peuvent se produire partout, et toucher l’intégralité de l’enveloppe d’un bâtiment. Sur toute la durée de vie d’un bâtiment, il faut s’attendre à ce que tombent au moins une fois des grêlons de 3 cm de diamètre.

Un grêlon de cette taille percute le sol à une vitesse de près de 85 km/h. Un tel impact peut occasionner des dommages considérables sur des éléments de construction qui ne sont pas résistants à la grêle. Dans le pire des cas, les grêlons provoquent des fissures. Si l’étanchéité de l’enveloppe du bâtiment est compromise, l’eau peut alors s’infiltrer – ce qui engendre des dommages subséquents.

Les inondations sont à l’origine d’un tiers des dommages aux bâtiments occasionnés par les dangers naturels en Suisse. Avec les dommages dus à la grêle, ils représentent environ 80 % du montant total des dommages annuels recensés par l’ensemble des établissements cantonaux d’assurance. Les fortes pluies, de plus en plus fréquentes et intenses en raison du changement climatique, et l’évolution des modes de construction contribuent largement à l’augmentation des dommages aux bâtiments.

Dans ce cadre, environ la moitié des dommages causés par les inondations ne sont pas dus à la crue de ruisseaux, de rivières ou de lacs, mais au phénomène du ruissellement de surface : lors de pluies intenses, l’eau ne parvient plus à s’infiltrer et ruisselle sur le sol. Cette eau de ruissellement traverse les champs et les routes, et finit par atteindre les zones d’habitation. Dans ces zones, elle peut s’engouffrer par les ouvertures des bâtiments situées à ras du sol et causer des dégâts considérables.

La Fondation de prévention des établissements cantonaux d’assurance finance divers projets de « ville éponge » afin de réduire les risques liés au ruissellement de surface.

Lors de précipitations persistantes, il arrive souvent que des inondations se produisent dans presque tous les cours d’eau. Les torrents de montagne et les ruisseaux sauvages charrient de la boue, des éboulis et des troncs d’arbres. La force de l’eau et de ces matériaux charriés peut causer des dégâts et une destruction considérables. Lorsque l’humidité s’infiltre dans les bâtiments, elle endommage les aménagements intérieurs et les équipements techniques.

Pour protéger un bâtiment contre les inondations, il existe aussi bien des solutions permanentes que mobiles.

En Suisse, le nombre d’impacts de foudre s’élève à environ 150 000 par an. Leur force de destruction est colossale ; ils présentent donc un sérieux danger pour les bâtiments et les personnes. Même les impacts indirects peuvent causer d’importants dégâts. Ces vingt dernières années, près d’un tiers de l’ensemble des incendies peut être imputé à un impact de foudre.

À la suite de chutes de neige extrêmes ou d’importantes masses de neige soufflées par le vent, la neige entassée sur les toits ou sur les éléments en saillie peut exercer une pression très importante. Si une grosse masse de neige glisse du toit et tombe sur un élément en saillie (p. ex. un auvent), celui-ci peut être endommagé ou arraché. Ces « avalanches de toit  » peuvent aussi causer des blessures.

De nombreux tremblements de terre sont recensés chaque année en Suisse ; ils sont toutefois généralement faibles et quasiment imperceptibles. De fortes secousses sont toujours possibles, comme cela s’est vu par le passé. Il n’est pas possible de prévoir le moment où une secousse va se produire. Les mouvements du sol pendant un tremblement de terre font vibrer les bâtiments, provoquant ainsi des fissures et des cassures, voire un effondrement.

En Suisse, il existe beaucoup de pentes instables : plus de 5 % de la surface du territoire suisse selon les statistiques. La pluie et les eaux de fonte peuvent occasionner des glissements ou provoquer des chutes. Même si la pente est peu inclinée et que sa teneur en eau est relativement faible, des masses de terre peuvent se mettre à glisser. Ce phénomène se produit soit de manière spontanée, soit de façon permanente. Les glissements de terrain peuvent causer des fissures dans les bâtiments, mais également engendrer l’affaissement, le basculement ou l’effondrement de bâtiments entiers.

Les avalanches, spontanées ou causées par l’homme, ont lieu en présence de grandes quantités de neige ou lors de la fonte des neiges, quand les pentes se réchauffent. Le déclenchement d’une avalanche dépend de l’inclinaison et de l’orientation de la pente, de la structure du manteau neigeux ainsi que de la température et du moment de la journée ou de l’année.

Dans le langage courant, elles sont souvent appelées « coulées de boues ». Après de fortes précipitations, un mélange de boue et d’éboulis se forme et, sur les pentes raides, se met à glisser en direction de la vallée. Une lave torrentielle a plus d’énergie qu’une inondation et cause des dégâts immenses. Elle peut détruire des maisons, des voies de circulation et même des ponts.

Dans les régions alpines, il arrive souvent que des blocs isolés ou des masses rocheuses toutes entières se décrochent. À l’origine généralement : une interaction entre l’infiltration d’eau et les processus de gel et de dégel. Les chutes de pierres peuvent causer des dégâts considérables aux bâtiments. Ce phénomène est souvent spontané, alors qu’un éboulement est souvent prévisible grâce à l’observation des mouvements de la falaise.